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DJAZIA SATOUR
Djazia Satour
pop poétique méditerranéenne

Ancienne choriste de Gnawa Diffusion et ex-chanteuse du groupe trip-hop MIG, Djazia Satour a trouvé sa voix, entre soul et chaâbi, pop-folk et musique arabo-andalouse. Après Klami (2010) et Alwâne (2014), l’artiste franco-algérienne revient avec Aswât (Des voix), un opus 100% arabophone, où se mêlent avec subtilité le chaâbi de l’Alger des années 50, les rythmes ancestraux des bendirs, les mélodies raffinées du banjo, de la mandole, des basses et les claviers d’une pop-folk pétillante. La chanson Neghmat Erriah (La mélodie des vents) ouvre l’album pour symboliser les voix que les vents portent de toutes parts, au mépris des frontières érigées par les hommes. Sur scène, un batteur-claviériste, un bassiste et un guitariste accompagnent la chanteuse sur des compositions inspirées du territoire musical de son Algérie natale. Un retour aux sources pour cette Grenobloise d’adoption qui fait entendre la parole des exilés et celle du grand amour au milieu des tumultes du monde. Un regard plein d’humanisme, une présence scénique saisissante et une voix suave qui n’en finit pas de nous envoûter.

Après Klami et Alwâne, Djazia Satour revient avec un nouvel album intitulé Aswât (Des voix) qui explore, dans la veine subtile et personnelle que nous lui connaissons, l’héritage musical algérien. On reconnaît encore dans les compositions originales qu’elle propose les influences les plus actuelles, empruntées notamment à la folk indie et au groove d’une pop pétillante. L’inspiration s’infléchit cependant de façon marquée vers les genres traditionnels qui ont bercé ses premières années.
Cette résurgence des modes musicaux et des rythmes algérois n’est pas seulement perceptible dans les accents mélodiques et les vocalises, tout en touches de sensibilité. Elle s’affirme dans la présence du banjo et du mandole qui font jaillir leurs sublimes étincelles dans les accords et les transitions instrumentales. Porté par ces deux ailes virevoltantes du chaâbi et soutenu à son paroxysme par le bendir, le chant prend de l’altitude et résonne comme un rappel lancinant des origines.
Les textes évoquent sur un ton à la fois intuitif et distancié les thèmes de la dépossession, de l’exil et de l’errance (Ida, Taleb Laman, Chouf Elil), en appelant à la mémoire et à l’amour qui avivent la nostalgie des lieux désertés et des gens disparus (Souâl, Loun Liyam, Yama Tal). Ce sont autant de voix qui répercutent le tumulte du monde, dont La mélodie des vents (Neghmat Erriah) entrelace « les cris et les lamentations ». Elles ne pouvaient donc mieux s’exprimer aujourd’hui qu’en arabe, langue d’écriture de toutes les chansons.
Le retour aux sources musicales se nuance alors de ces affleurements du présent, comme si le réel s’immisçait pour une fois dans la nostalgie et le souvenir. C’est dire que, loin de céder aux tentations passéistes, ce nouvel album de Djazia va chercher dans la tradition de nouvelles opportunités d’invention.

© Yannick Siegel

La presse en parle

Distribution : Chant Djazia Satour — Percussion, mandole Quentin Langlois Andréoulis — Batterie, clavier Rémi d’Aversa — Guitare Benoît Richou — Régie lumière Fabien Daïan — Régie Son Nicolas Matagrin – © Photo Yannick Siegel.

Mentions : Production Tartine Production et FCM – Le Fond pour la Création Musicale, Alwâne music — coproduction Centre National de la Chanson, des Variétés et du Jazz — Distribution SPEDIDAM – Droits des artistes-interprètes / Adami.