SO/MA commence là où le film Persona d’Ingmar Bergman s’arrête. SO/MA n’adapte pas, mais invente un après, nous donne à voir des hors-champs qui auraient pu exister. SO/MA redonne la parole à Elisabeth Vogler, actrice célèbre, après qu’elle se soit volontairement enfermée dans le mutisme. Accompagnée par un pianiste, elle se confie au public, revient sur les raisons qui l’ont poussée à se taire et les peurs causées par la redécouverte de sa voix. SO/MA cherche à faire parler, la femme et le piano, à faire tomber les masques et à mettre à nu. À scruter et à interroger la perte de la foi dans le langage après la découverte de son incapacité à décrire fidèlement le monde et notre expérience et à traduire la vérité. Et propose une reconquête de ce langage déficient par le langage poétique.

Après les mots de Duras et Musil, la metteuse en scène Floriane Comméléran poursuit son travail sur le double et l’identité en s’attaquant cette fois au cinéma de Bergman. Sa nouvelle création est un dyptique qui créé le dialogue entre la vidéo, le théâtre et la musique live pour rendre hommage au maître suédois.