Ah, les années collège, années de révolte contre les autorités – années, aussi, où déjà les inégalités s’affirment et s’organisent insidieusement, au sein même des établissements scolaires. Les élèves de la Quatrième A l’ont bien compris. Refusant de se tenir sages, ils préparent, mine de rien, leur soulèvement. Leur histoire vous sera contée par l’une d’entre eux, la discrète, avant que la passe-partout ne prenne le relais pour vous en livrer tous les secrets. Pour écrire Quatrième A, Guillaume Cayet s’est inspiré du film Zéro de conduite de Jean Vigo. Il est resté en immersion dans une classe de quatrième dans le cadre d’une résidence d’écriture au sein d’un collège de Gerbéviller, dans le Grand Est. Quatrième A n’est cependant pas un documentaire. Relevée par la mise en scène drôle et énergique de Julia Vidit, la pièce fait plutôt la part belle à l’imaginaire. Elle s’attache à scruter notre système éducatif de l’intérieur, comme il est vécu par ceux qui sont censés en bénéficier. Sur scène, cinq interprètes endossent une galerie d’adolescents animés par la fougue et la révolte de la jeunesse, et bien résolus à ne pas se laisser faire.