Elles sont quatre femmes, quatre chanteuses fières héritières de Cheikha Rimitti, pionnière du raï, un genre musical algérien. Souad Asla, Samira Brahmia, Cheikha Hadjla et Nawel Ben Kraïem sont nées en Algérie, en Tunisie et en France. Elles chantent, chacune de leur côté, leurs racines et leurs cultures et se sont réunies pour rendre hommage à la pionnière d’un patrimoine musical riche et fascinant. Ensemble, elles célèbrent l’artiste qui, après avoir révolutionné la chanson algérienne, a importé le raï en France. Mais aussi la femme, qui a su transcender les codes du raï traditionnel pour en faire un langage féministe, engagé et éruptif, à travers lequel elle chantait la sexualité, le corps de la femme mais aussi la fête, l’hédonisme ou encore la liberté. Aux chansons de Cheikha Rimitti, disparue en 2006, les quatre artistes mêlent des titres de leurs répertoires respectifs, chansons de groupe ou individuelles, et font ainsi communiquer un héritage riche et précieux avec leur musique conjuguée au présent.