Ayant grandi à Carmel, en Californie, Kyle Eastwood garde de bons souvenirs des longs trajets en bus jusqu’à l’école en écoutant les succès pop des années 70, qui ont suscité une passion précoce pour le rock and roll. Quand il était à la maison, cependant, tout était question de jazz blues et de R&B, alors que ses parents, l’acteur/réalisateur Clint Eastwood et Maggie Johnson, remplissaient leur maison de Miles Davis, Dave Brubeck, Stan Getz, Ray Charles et de la musique du Big Band de Duke Ellington et Stan Kenton. Le premier concert auquel il se souvient avoir assisté (à l’âge de neuf ans) fut le Monterey Jazz Festival, où il entendit le Count Basie Big Band dirigé par Basie lui-même. La passion initiale de Kyle pour le jazz s’est éveillée non seulement en assistant aux concerts de Getz, Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan, mais aussi en ayant l’occasion de rencontrer ces légendes.

En tant que fils d’une icône du cinéma dont l’amour du jazz est aussi légendaire que son travail à l’écran et dans les coulisses, Kyle a développé une passion de toujours pour les deux formes d’art, ce qui a alimenté son ascension en tant que bassiste de renommée mondiale, enregistrement prolifique et éclectique. Artiste, chef d’orchestre/interprète en tournée internationale et compositeur de films à part entière, il est lauréat d’un prix ASCAP et nominé aux Golden Globes.

Le double amour de Kyle pour le cinéma et le jazz a atteint un sommet fascinant avec la sortie de son album Cinematic en 2019, qui mettait en vedette le bassiste et son ensemble de longue date (le trompettiste Quentin Collins, le saxophoniste Brandon Allen, le pianiste Andrew McCormack et le batteur Chris Higginbottom) créant une création aventureuse et richement texturée. Des explorations jazz de partitions de certains de ses films préférés, certains, comme il le dit, « qui sont immédiatement reconnaissables, et d’autres moins évidents ».